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Nous faisons connaissance tour à tour avec Fiona au Canada, qui après avoir fait un sexto, se fait harceler sur les réseaux sociaux et au lycée, Sylvie qui vit dans un camp en Afrique, ayant fui les combats, et qui subit les assauts d'un chef de milice qui a la main mise sur le coltan, minerai utilisé dans les portables et Laiping, arrivée de la campagne chinoise, pour gagner un peu d'argent, et qui travaille exploitée par une usine de puces de téléphone.
1 objet qui n'a pas les mêmes conséquences qu'on se trouve dans tel ou tel pays. 3 jeunes filles courageuses au prise à des situations injustes, et terrifiantes. Ce roman est d'une réalité abrupte et très intéressante. Il y a quand même un peu d'espoir pour peu que chacun d'entre nous consomme de façon éthique. Une histoire qui nous aide à prendre conscience de la valeur de certaines choses et plus encore de l'importance des individus.
Le roi Henri II meurt suite à sa blessure lors d'un tournoi. Des zones d'ombre persistent sur cet évènement. Renaud de Fleury, chevalier au service de la reine Catherine de Médicis décide de mener sa propre enquête mais il marche sur des oeufs. Les rivalités de pouvoir, les conflits religieux, ne lui rendent pas la tâche facile. On ne cesse de lui conseiller d'être prudent. Pourtant la reine ne veut rien entendre et la mort du roi restera un mystère. Renaud n'aura pu parvenir à la convaincre. Mais dans cette quête, il aura trouver autre chose, l'amour avec Isabelle de Laval.
Les romans historiques de Claude Merle sont toujours très intéressants. Dans celui ci, en plus, il y a la touche suspens. Il se lit facilement (avec beaucoup de dialogues) pour ceux qui aiment l'histoire de France et le genre policier (plus un prétexte pour parler de cette période tourmentée et violente).
Si vous aimez la mer, les pirates, les aventures dans des contrées lointaines, l'histoire du Nouveau Monde, les découvertes, suivez les aventures des jumeaux Miguel et Valerio. Bien écrit, avec beaucoup de dialogues, un roman prenant qui vous emmène loin. L'auteure est une jeune carrillonne.
1900 Vienne, Victor Wickhoff est un gamin innocent qui fait quelques bêtises. Malheureusement il croise sur sa route de vie un riche noceur qui, par son influence, transforme le garçon en ennemi de la société. De plus Victor va rencontrer Hermann qui introduit des idées antisémites (qui se développent en Autriche à cette époque) dans son esprit. Scénario très intéressant avec ce préambule : peut-on façonner un être humain et jouer sur son destin. Cela résonne aussi à l'heure actuelle avec l'embrigadement des jeunes musulmans. Les illustrations, principalement les visages, sont très expressives. Dans les tomes suivants on suit l'évolution de Victor, de plus en plus seul, violent, perdu, et on perçoit la terrible cruauté de ce monde.
Une BD retraçant avec beaucoup de réalisme dans les illustrations la vie personnelle et artistique de Serge Gainsbourg. Intéressant et assez beau.
Si vous avez la cinquantaine et plus, vous vous retrouverez dans cette jolie BD. Peut-être au point de dire : "c'était mieux avant". En tout cas vous vous souviendrez vous aussi des longs périples en voiture (moi c'était en R16) sur le chemin des vacances, pas attachés à l'arrière, à compter les immatriculations, et les arbres, à vous disputer avec votre soeur plus âgée, quand vous vous sentiez libres, avec votre maman si belle, et votre père conducteur concentré. C'est tout cela ce scénario : une madeleine de Proust. Et il y a les dessins tout en rondeur (les enfants sont si rigolos) et ombrés par la chaleur du soleil que l'on sent (derrière la vitre de l'auto ou quand on s'arrête au bord de la route). Un vrai moment de bonheur!
C'est l'histoire d'un amour. Louis et Clara. Mais pas seulement, car cela parle aussi de famille, celle qu'on n'a pas et qui nous manque, celle qu'on se fabrique qui devient essentielle, et celle du cirque. Cela parle aussi de maternité, de maladie, de choix de vie, et de joies à 2 également. Le scénario est une jolie histoire, compilation de tout ce qui fait la vie. Les illustrations sont ravissantes et douces. Le scénariste est carrillon!
Bibi Scott c'est en fait Sophie Margaret Scott, une jeune fille qui pète le feu, intrépide, aventurière, pétillante et débrouillarde, équipée d’une paire de rollers et d’un cerveau possédant autant de neurones qu’il existe d’étoiles dans l’univers. Bibi l'impertinente n'est guère à l'image so british de sa mère doyenne universitaire à Cambridge, et de son père pasteur. Malgré les interdictions, Bibi mène l'enquête.
Dans ce roman on retrouve avec bonheur l'écriture dynamique, intelligente et amusante de Clémentine Beauvais, cette fois-ci pour les plus jeunes. On s'attache forcément à cette nouvelle héroïne qui presque seule démêlera le vrai du faux. Une série à suivre absolument.
L'on découvre dans ce magnifique roman les amitiés de Monet avec Bazille, mort jeune à la guerre, Renoir, le fidèle, l'acquéreur éthique Durand-Ruel, et son amour Camille, qui apparait trois fois représentée dans le tableau Femmes au jardin. Merveilleusement écrit, Michel Bernard nous transmet toutes les émotions de ce peintre extraordinaire, ses colères, ses ambitions, ses craintes aussi et ses fragilités. C'est aussi un émouvant témoignage de la création picturale du maitre.
Alfred est d'un quartier modeste de Londres, il est souvent puni pour ses bêtises. Mais cette fois-ci sa punition tourne à l'enquête policière. Il rencontre Agatha, d'un tout autre milieu que lui mais avec qui il va résoudre cette affaire et devenir ami. Bonne idée d'avoir fait se rencontrer Alfred Hitchcock et Agatha Christie enfants. Tout deux sont débrouillards, courageux et intelligents. Parfois l'aventure est invraisemblable mais laissons nous porter par cette histoire sympathique.
Avec un peu de désenchantement Gabriel retrouve au Pérou sa petite fille adoptive Qinaya, elle a déjà un grand père. Pourtant il va faire là bas la rencontre d'un autre père qui cherche le corps de sa fille, disparue lors du terrible tremblement de terre de Arequipa. Avec Marc il décide de visiter un peu ce pays. Une amitié va grandir entre ces deux infortunes. Et va permettre à l'un de faire le deuil, et à l'autre de reprendre sa place dans la vie de ses enfants. Un scénario impeccable, mis en situation dans deux pays culturellement fort différents, des personnages attachants malgré leurs défauts et de très jolies illustrations qui rendent parfaitement toutes les expressions des personnages et aussi la force du décor.
J'ai aimé lire grâce aux pièces de théâtre de Beckett et Ionesco, entre autres. Je retrouve bien dans ce court roman le personnage un peu bourru, intimidant, extravagant de Beckett. Mais je ne connaissais pas cet amateur de miel, ou de chocolat chaud, ou cet amoureux des rues de Paris, en déambulant à pied ou à vélo. Et l'épisode des détenus jouant En attendant Godot m'a donné un point de vue intéressant sur la littérature, "la célébrité", l'héritage d'un auteur pour ses lecteurs. Tout cela avec pas mal d'humour.
Deux voix se répondent, s'enlacent, s'entraident, en une parfaite harmonie mélodique. Parfois même l'une finit la phrase de l'autre. Un duo, un ensemble musical qu'on écoute en boucle. Leur nom vient d'une plante des montagnes qui rend accro ! Effectivement ! Leurs textes vont de la chanson d'amour, ou parlent de la mort,de l'humanité, et aussi des thèmes actuels. J'adore "P.S.", une émouvante lettre d'un père à son amour séparée perdue et son enfant. J'aime les mots répétés, appuyés, assénés avec différents tons. Enfin ça me fait un peu penser à un autre duo Felipecha, qu'on n'entend plus désormais. Mais à la disco on l'a encore alors pourquoi pas s'y replonger après Aliose.
Non je n'ai pas l'âge de cette génération dont Orelsan parle sans contour et pourtant j'ai beaucoup aimé cet album. Lui même a muri. De son expérience il sait parler, pas comme un vieux baroudeur qui donne des leçons mais par touches justes et vraies. Bien sur c'est parfois cru, mais c'est le mot exacte alors pourquoi ne pas l'employer?
Dans ma ville on traîne :
On a trainé dans les rues
Tagguer sur les murs
Skater dans les parcs
Dormi dans les squares
Vomi dans les bars
Danser dans les boîtes
Fumer dans les squats
La défaite de famille :
J’déteste les fêtes de famille
Déjà les soirées où je suis sûr de pas baiser
J’en ai trop fait au lycée,
J’ai déjà envisagé des cousines
Quitte à risquer le triso
Et aussi des phrases d'une telle évidence qu'on aurait aimé les écrire soi-même :
Paradis :
J’comprends pas pourquoi tu t’inquiètes quand tu prends du poids
Pour moi c’est ça de pris, ça fait toujours plus de toi.
Vraiment cet album est vachement bien.
Comme on a envie de se remuer le popotin à l'écoute du tube Feel it still. La voix haut perchée du chanteur porte à confusion. Un peu psyché, et surtout un rock efficace qui nous a conquis.
...Cela m'a fait immanquablement penser à Véronique Sanson. La puissance vocale de Juliette est un peu moins impressionnante, mais l'ensemble piano voix est très agréable, un brin fragile, nostalgique et romantique. Un premier album très réussi, tout doux mais pas seulement comme un bonbon acidulé dans un papier pastel.
Voici l'histoire terrible de Sothik pendant les 3 années de "règne" des Kmers rouges. Au début insouciant comme peut être un enfant, il s'endurcit très vite et comprend que ce Kampuchéa démocratique dissémine les familles et détruit le Cambodge, son pays. Un témoignage singulier de cette période qui m'intéresse beaucoup.
Les 11 titres de cet album m'ont offert un très agréable moment, certaines chansons écoutées en boucle : Lasso ou Seeds. Camille a une grande technicité des outils d'aujourd'hui, mais en même temps elle apporte une vraie émotion, par sa voix, ses paroles ou jeux avec les mots et ses mélodies.
Ce pure roman de science fiction est d'une grande originalité et modernité par sa forme (des mails, des extraits de rapports confidentiels censurés, des pages du journal de bord de Kady Grant, des tchats, ou des fichiers informatiques). Sur fonds de traque interstellaire, de suspens "politique" et de piratage informatique, apparait l'histoire d'amour particulière de deux jeunes adultes.
Clotilde Courau nous plonge avec sa voix douce, grave, enfantine parfois, dans l'histoire terrifiante de Louise, héroïne que ses tourments intérieurs conduisent au meurtre de deux enfants dont elle a la précieuse garde. Elle inquiète au fil des pages, on sent un malaise monté, on perçoit des signes annonciateurs, que les parents bobos ne semblent pas admettre, pour ne pas sortir de ce confort que leur permet la nounou idéale. De toute façon "le bébé est mort", on ne peut revenir en arrière. Pourtant j'ai réécouté plusieurs plages comme pour être sure et avec l'envie de crier attention à cette femme, à l'âme tourmentée, malmenée par sa vie. "Quelqu'un doit mourir".
PS: cela m'a fait penser à l'atmosphère des films de Claude Chabrol et en particulier à La Cérémonie.
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